La Casamance: un autre Sénégal
Nous vous avions quitté sur une bonne note. Et bien celle-ci perdure!
Première étape pour atteindre Ziguinchor depuis Kedougou: Tambacounda. Point de passage obligé. Que ce soit pour rejoindre la Casamance ou revenir à Dakar.
Nous y arrivons rapidement en taxi 7 places. Nous prenons place au premier restaurant du coin afin d’y dévorer une fataya (qui se transformera finalement à riz à la viande). Nous y rencontrerons Marcel, pilote d’avion retraité qui passe ici 3 mois par an au sein d’une ONG. Il effectue les trajets aériens en cas d’urgences médicales en zones difficilement accessibles. Ou comment joindre l’utile à l’agréable pour un véritable passionné d’aviation et de voyages.
Après une courte nuit, départ à 5h30 pour Ziguinchor. Et là, comme un symbole de notre réconciliation avec le Sénégal, nous embarquons dans le “TAXI 7 PLACES DU BONHEUR”! Nous partageons en effet la vieille 505 toute rafistolée avec 2 soeurs catholiques, un prêcheur témoin de jéhova et 3 musulmans. C’est quand même beau de voir qu’il y a des endroits ici-bas où les gens peuvent cohabiter, s’entraider et rigoler de bonne foi (c’est le cas de le dire), quelque soit leur religion, sans se mettre sur la gueule. Exemple à suivre…
Pour l’anecdote, le pot du taxi éprouvant quelques problèmes, les gaz d’échappement étaient directement évacués… à l’intérieur du véhicule! Les réparations effectuées à mi-trajet, à Kolda, n’y feront rien. Le mal était déjà fait comme en témoignent les photos suivantes ;.)
Ça y’est, après 10h de route, nous arrivons enfin à destination. Direction l’hôtel Perroquet que nous avait recommandé un français à Kaolack. Nous posons les valises et nous préparons à passer une bonne semaine partagée entre travail, repos et visite des alentours!
Bon, tout ça, c’était sans compter sur le coup du sort. Alors que nous demandions de part et d’autres vers qui nous tourner pour entreprendre les démarches d’obtention de visa pour la Côte d’Ivoire, nous tombons, par le plus pur des hasards, sur Jean-Luc.
Pour un coup de chance, ce fut un sacré coup de chance. 2 heures plus tard, nous étions chez lui, en compagnie de toute sa petite famille, à Tobor, de l’autre côté du fleuve. Nous y passerons un jour et demi avec un programme des plus chargés : découverte du processus de récolte du vin de palme (et dégustation sans modération de celui-ci bien entendu!) assurée par Congo, un ami proche de la famille. Rencontre d’Ousmane, l’infirmier/assistant social/médecin du village avec qui Astrid recueillera de précieuses informations pour ses petites enquêtes médico-sociales. Et bien sûr des repas à n’en plus finir des plus agréables. Un petit coucou à Lionel, un vieil ami de Jean-Luc de passage dans la région en compagnie de sa fille, avec qui nous avons partagé le repas du mardi 23. Un très bon moment que nous ne manquerons pas de renouveler à Besançon à notre retour! Ah… et comment ne pas finir par un petit clin d’œil en l’honneur de Jean-Luc qui m’aura appris une chose exceptionnelle au cours de ce bref séjour en sa compagnie : l’existence de la fameuse vache de combat suisse!!! Je sens que cette vache va nous faire rire encore un bon moment. Merci encore JL!!!
Il ne nous reste plus que 2 jours en Casamance. Une journée pour poursuivre les nombreux mandats KIDALÉO qui m’ont été confiés et pour envoyer un paquet souvenir de 7kg (et oui déjà) en France. L’autre pour aller faire trempette à Cap Skirring, à quelques 60km de Ziguinchor. Nous profiterons du jeudi soir pour passer une dernière soirée avec Jean-Luc et sa famille. Au Pied dans l’eau tout d’abord. Puis au resto-bar Baneto de Thomas (un éleveur de cochons sauvages de Tobor). Que ricoooooo!!!! Ça y’est, il est temps d’embarquer sur le Gambogne, le bateau qui nous ramènera à Dakar. Une nuit agitée à dormir sur le pont plus tard, secoués par les remous et fouettés par le vent, nous posons nos pieds pas très marins sur la terre ferme. Pas le temps de tergiverser, Corentin nous attend dans son appart en plein centre ville… pour passer nos trois derniers (beaux) jours sénégalais!
Gros bisous de nous tous