Notre dernier article s’achevait sur nos derniers jours abidjanais. Ceux-ci allaient être consacrés à l’obtention des visas nécessaires à la poursuite de notre aventure africaine.
Visa du Togo : check (25 000 CFA par personne)
Visa du Bénin : check (35 000 CFA par personne)
Restait le visa du Ghana. Après s’être renseigné auprès de l’ambassade se situant à quelques encablures de l’appartement d’Olivia et Stéphane, nous finîmes par renoncer. Outre les démarches administratives assez contraignantes (demande d’un certificat de résidence en Côte d’Ivoire auprès du commissariat, bien que nous soyons touriste), il nous est annoncé que notre passeport nous serait retiré pour 4 jours ouvrés. Inconcevable alors que nous nous apprêtons à visiter le Nord du Pays. Nous choisissons donc l’option Burkina Faso, en lieu et place du Ghana, pour rejoindre le Togo. Nous laissons la paperasserie pour plus tard…
—— Bien nous en a pris. En effet, quelques jours plus tard et au vu des événements passés à Grand Bassam, tous les signaux sont au rouge à la frontière CI-Burkina. Cela, plus le prix rédhibitoire du Visa (48.000 CFA (soit 74 euro) par personne), plus le trajet Abidjan-frontière Nord à renouveler (déjà effectué en bus lors de notre visite de Korhogo)… Bref, nous étudions présentement les options de vols ou de liaisons maritimes entre Abidjan et Lomé… la suite dans un prochain article —–
Jeudi matin, départ pour Yamoussoukro. Nous prenons un bus UTB en gare d’Adjamé. Belle organisation. Bon service. Nous arrivons 3 heures plus tard à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire et ville natale du premier président de la République : Félix Houphouët Boigny.
Ce qui frappe en premier lieu : Ses avenues gigantesques… en pleine brousse. Ses bâtiments colossaux… en plein milieu de nulle part. Sa population….adoptant un rythme de vie plus villageois que citadin. Bref, un contraste saisissant avec Abidjan.
Après avoir trouvé une petite auberge à 5000 CFA la nuit et s’être rassasié au maquis du coin (un foutou igname avec sauce gombo sec), nous engageons les services d’un jeune taximan pour nous faire connaître les recoins de sa cité : Université, maison du président, grande mosquée, fondation pour la paix, hôtels de renom… mais surtout : l’étang aux crocodiles de l’ancien président et la fameuse Basilique de Yamoussoukro, plus grand lieu de culte catholique AU MONDE. Oui Oui. AU MONDE! Nous prîmes le temps de la visiter. Et ça vaut le détour. Tout bonnement impressionnant.
Exténués par cette journée assez chargée, nous faisons une pause bière dans un maquis connu pour ses soirées endiablées au rythme de l’Akobo Poussière puis nous allons nous coucher. Demain, rebelote avec Bouaké, deuxième ville du pays.
Départ à 9h. Arrivée à 10h30. Cette fois, pas de taxi qui tienne. Nous ne compterons que sur nos gambettes. 10km en pleine chaleur (on a dit qu’on comptait sur nos jambes… pas sur notre cerveau ;.)) à travers le marché, le quartier des tisserands, le quartier des forgerons, le centre-ville… et jusqu’au château d’eau. Là encore l’ambiance était des plus agréables. Cela semble être une constante dans ce pays! Toutefois, les attraits architecturaux, naturels voire culturels de la région n’étant pas des plus intéressants dixit nos différents interlocuteurs locaux, nous décidâmes de poursuivre notre périple dès le jour suivant. Destination Korhogo.
UTB n’assurant pas la liaison entre ces deux villes, nous prenons le premier mini-bus venu. Histoire de mettre en pratique les bonnes manières inculquées tout au long de ma courte vie, je cédais rapidement ma place à une dame d’un certain âge accompagnée de son petit-fils. Le Karma, voulant sans doute me remercier… me plaça au seul siège cassé du bus, monté en travers et sans espace pour les pieds. Le pompon? Le trajet dura 5 heures avec des nids de poule tous les 100m. Ingrat le Karma? Il y a matière (et temps!!!) à réflexion!
Arrivés à Korhogo vers 16h, nous prenons le risque de nous diriger immédiatement vers Waraniéné, un village de tisserands situé à 4km. On nous indique qu’il n’y a pas d’hôtels ni d’auberges. Tant pis, nous tenterons notre chance et verrons s’il est possible d’être hébergés chez l’habitant! Aussitôt dit… aussitôt installés dans une petite case dans la cour des Coulibaly, à l’entrée du village. Nous pensions y rester une nuit. Nous en passerons 4!
Au programme, découverte du filage du coton et des métiers à tisser (nous tisserons d’ailleurs quelques centimètres chacun), de la peinture sur toile, de la confection des colliers en terre-cuite, des champs d’anacardes (noix de cajoux), de la fabrication de beurre de karité… Mais aussi foot dans le « petit Maracana » (un blanc qui tape la balle augmente de manière sensible le nombre de supporters aux abords du terrain… même si ce dernier joue avec deux pieds gauches…;.). Nous profiterons de ces quelques jours pour partager le quotidien d’Aboubakar avec qui nous visiterons Korhogo et ses maquis adeptes du Zouglou nouvelle génération. Mais également de Noufo, Tiken Jah ou encore Blaise, coach du centre de formation de football du village (belle victoire de ses pupilles contre Korhogo) et accessoirement enseignant de français et mathématiques en cours du soir pour les enfants du village…
Comble de chance (finalement le Karma n’est pas si ingrat ;.)), notre venue dans la région coïncide avec la fameuse cérémonie du Poro, qui se célèbre tous les 7 ans! Des dizaines, voire centaines de milliers de spectateurs acclamaient ce rituel traditionnel Sénoufo (ethnie du Nord de la Côte d’Ivoire). Nous fûmes donc de véritables privilégiés. Pour l’anecdote, nous étions les seuls blancs (albinos exclus ;.)) au cœur de cette foule extraordinaire. Et les enfants participant à cette manifestation ne manquaient pas de nous le rappeler avec de grands sourires!
Mardi 16 mars au matin. Après avoir pleinement profité de 5 journées magnifiques à Waraniéné, nous embarquons pour Odienné, à quelques 250km de là (dont la moitié en piste et en tôle ondulée…)…
Contacts importants :
Pour être hébergé à Waraniéné : Noufo Coulibaly / 00225 04 94 96 97 / noufoamidou@yahoo.fr
Pour les peintures sur toile de Fakha : Yéo Drissa / 00225 07 21 54 11 / idriss_yeo@yahoo.fr
Pour aider le centre de formation de foot de Waraniéné : Coach Blaise : 0025 46 51 51 78 / sroronamongo@gmail.com
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