Yangon, ancienne capitale et principale agglomération du Myanmar (ex-Birmanie)! Nous y arrivons après moins de 2h d’avion… et quelques frayeurs. Le pilote, ayant apparemment obtenu son permis dans une boîte de thé thaï, n’aura pour le coup pas aidé ma phobie grandissante des voyages aériens. Décollage en toute fin de piste et atterrissage à vive allure occasionnant un sacré choc au moment de toucher l’asphalte.
Une fois remis de mes émotions et après avoir littéralement pourri le pilote en mon for intérieur… nous franchissons sans encombres les services d’immigration ainsi que la douane. Processus au cours duquel nous ferons la connaissance d’Aurélien, de Camille, de Robin, de David, de Bruno et de Fred. Ensemble nous partagerons un taxi pour nous rendre au centre de Yangon. Première surprise, bien que la majorité des véhicules aient le volant à droite (comme en Angleterre, Inde, Thaïlande et…), ils conduisent… à droite! Comme chez nous! Pas étonnant alors de voir que certains camions aient recours à des « copilotes » pour faciliter les dépassements!
N’ayant fait aucune réservation, nous suivons Aurélien, son hôtel étant particulièrement bien situé et proposant des prix tout à fait raisonnables pour le pays (il faut savoir que bien que le coût de la vie soit très peu élevé au Myanmar, les hôtels, qui se doivent d’obtenir une licence que j’imagine onéreuse pour héberger des étrangers, pratiquent des tarifs assez surprenants. Par exemple, une bouffe dans la rue vous reviendra à moins d’un euro… alors qu’une chambre double de base ne descendra pas en deçà des 20 euro.).
Après avoir refait le monde jusqu’à 3h du mat’ en compagnie d’Aurélien, nous finîmes par nous assoupir quelques heures (le petit déjeuner inclus n’étant servi que jusqu’à 9h). Au programme du samedi matin : visite du vieux Yangon et de ses nombreux édifices coloniaux, vestiges défraîchis de la présence anglaise. Flâneries dans les ruelles du quartier pour apprécier les spécificités culturelles de notre nouveau pays d’accueil. Mais également petit voyage en train autour de la ville. Pour 15 centimes d’euro, il est possible d’embarquer sur un train afin de réaliser un parcours de 50km autour de Yangon. Si ces 3h n’offrent pas un panorama des plus inoubliables, elles auront eu le mérite de nous faire faire quelques rencontres (employé des chemins de fer, voyageurs, touristes) et de nous faire vivre quelques situations cocasses/flippantes! Nous étions par exemple en train de partir de l’une des nombreuses gares jalonnant notre parcours lorsqu’un homme, âgé d’une cinquantaine d’année tente de grimper à bord. La porte se referma sur son genou sans que ni lui, ni tous ceux qui lui vinrent en aide (et nous étions plusieurs, dont les employés de la compagnie ferroviaire) ne puisse rien y faire. Mais personne ne sembla inquiet. Le train ne s’arrêta point et le vieux monsieur prit tranquillement son mal en patience. Et à la gare suivante tout rentra dans l’ordre.
En soirée, nous retrouverons Aurélien et compagnie autour d’une petite table et de quelques bières. Le temps de savourer l’ambiance festive et conviviale du chinatown de Yangon. Le temps de prendre également conscience du niveau de mendicité présent dans la ville. Et principalement chez les enfants.
Dimanche 6 novembre, il est temps de préparer notre départ. Il nous reste bien évidemment pléthore de choses à voir dans les environs mais nous aurons forcément un jour ou deux à passer à nouveau dans la ville au terme de notre périple birman (vol retour partant de Yangon). Direction la gare donc pour l’achat d’un billet Yangon-Nay Pyi Taw, capitale du pays se situant à 320km plus au Nord. Ce sera un trajet de nuit. Départ à 20h30, arrivée à 5h.
Nous profiterons des 6-7 heures nous séparant du départ pour cuisiner quelques tacos à l’aide des tortillas sous-vide données par les beaux-parents… et pour déambuler à nouveau dans les rues de la vieille ville. Nous apprendrons ainsi que tous les “chariots” sonorisé accompagnés de jeunes déguisés, ou que tous les pick-ups ornés de fleurs et autres offrandes sont à pied d’oeuvre en ce jour car il s’agit de la pleine lune. Jour au cour duquel les offrandes sont faites aux monastères. Tout le monde met la main à la pâte et tout le monde contribue économiquement. Un joli spectacle qui en dit long sur la culture et la spiritualité du pays.
Nay Pyi Taw… Nous y voici. Pas un touriste. Pas un chat non plus d’ailleurs. Seul un taxi ne parlant pas un mot d’anglais. Les 14km qui séparent la gare de notre hôtel se font à vive allure, sur de grandes avenues 2×6 voies, et sans rencontrer un seul véhicule. Cette capitale est ubuesque. Elle est fantôme. Elle n’est pas. Mais allez savoir pourquoi, je lui ai trouvé un certain charme. Séduit par sa singularité et conquis par sa démesure. Il y a dans Nay Pyi Taw un peu de Yamoussoukro!
Après une bonne sieste et un petit déjeuner de champion, la visite peut débuter. Bon, premier bémol, Nay Pyi Taw n’est pas une ville à proprement parler. C’est plutôt un ensemble de “quartiers” disposés sur une zone équivalente à 6 fois New York ou encore 70 fois Paris intra-muros. Pour une lubie, c’est une sacré lubie qu’à eu le général alors à la tête de la junte militaire, Than Shwe, lorsqu’il décida de faire bâtir cette nouvelle capitale en 2002 (pour l’inaugurer seulement 3 ans plus tard!)!
Bien que nous ayons toute la bonne volonté du monde et des gambettes en plein forme, faire tout le tour à pied nous semble être à l’image de la ville, surréaliste. Mais prendre à nouveau le taxi n’est pas non plus une option (le coût de l’hébergement grevant déjà notre budget quotidien, rajouter une centaine de km de taxi serait irresponsable). Qu’à cela ne tienne, nous tenterons le stop! Il y aura bien une âme charitable qui prendra pitié de deux touristes en tongues en train de marcher sous un soleil de plomb… Bon, encore faut-il qu’il y ait une voiture! Et bien fort heureusement pour nous, au bout d’un gros quart d’heure, une micro-van s’arrête à notre hauteur et nous invite à monter derrière, en compagnie de locaux se rendant à la prière.
Nous arrivons 16km plus loin à la fameuse Pagode Uppatasanti, une réplique de celle se trouvant à Yangon. C’est beau et surtout c’est calme. Nous ne croiserons pas plus d’une dizaine de personnes. On prend l’air et on se ressource. On en profite également pour constater à quel point la zone semble isolée et les rues désertes. On en profite également pour tomber sur… une “écurie” pour éléphants albinos. Cette ville ne cessera de nous surprendre. Est-ce un sanctuaire censé les aider? Sont-ils vénérés? Aucune idée. Personne ne parle anglais, et toutes les indications sont écrites en birman, qui ma foi, possède un alphabet des plus esthétiques!
Nous poursuivons à pied notre balade. 5km dans des chemins de traverse, non goudronnés, où nous rencontrerons enfin des gens. Et des gens qui font honneur à la réputation d’amabilité et de gentillesse des birmans. Nous croiserons ainsi des jeunes en train de jouer au Chinlon (foot birman utilisant un ballon de petite taille en osier) qui m’inviteront à prendre part à leur partie. Un papi nous invitera dans sa maison, nous offrira de l’eau, du thé et des bananes, le tout en ne s’échangeant que sourires et mimes, faute de langage commun. Des enfants souriants. Une cuisinière tellement gentille qu’elle en oubliait même son côté commerçant (elle allait perdre de l’argent si on n’insistait pas un peu à payer notre bouteille d’eau!). Une dame qui nous accompagne et ne nous lâche pas avant que nous ne soyons pas montés dans un taxi, pour être sûr qu’il ne nous arrive rien. Bref, une balade humainement incroyable!
Le coucher du soleil approchant, nous grimpons dans un taxi pour rejoindre le fameux Buddha Gaya, réplique exacte du temple indien Maha Bodhi où, il y a 2500 ans, Bouddha atteint pour la première fois l’illumination. Un site parfaitement reproduit qui offre à ses visiteurs un environnement calme et propice à la méditation… Il semblerait également que la zone propose d’autres répliques de sites majeurs ayant jalonné la vie de Bouddha. Mais trop tard, la nuit est déjà tombée…
Nay Pyi Taw, tu es fascinante! Un peu extravagante certes, et sans doute trop ambitieuse, mais ton charme est indéniable! Je ne saurais que trop recommander aux voyageurs de faire escale dans cette ville de la démesure. Ah, et bien sûr, pour en savoir plus sur Nay Pyi Taw, CLIQUEZ-ICI!
Le Mercredi 8 à 19h, après 6h de bus, nous arrivons à Mandalay, seconde ville du pays. Il pleuvait comme vache qui pisse et les rues étaient gorgées d’eau. Les brêles avançaient à vive allure avec 1,2 ou 3 passagers trempés jusqu’aux os. Mais rien ne semblait anormal.
Après une bonne nuit de sommeil au Nylon Hotel, nous engloutissons un nouveau petit déj buffet, puis partons à la découverte de la ville. À pied tout d’abord. Mais quand on s’aperçu que les endroits les plus intéressants à visiter étaient distants de plus de 10km les uns des autres, ni une ni deux, nous sommes rentrés à l’hôtel et avons loué un scoot/mobylette (frein au pied et 4 vitesses semi-automatiques). Au programme : la Mandalay Hill, la pagode Sandamuni avec ses 1774 mausolées, la gare (le train pour Hsipaw partant à 4h du mat’, nous opterons finalement pour le bus ;.)), la ville et encore la ville (satané GPS…) avec ses innombrables pagodes et monastères qui, pour la plupart, nécessitent un pass de 10.000 kyats par touriste pour être visités. Et bien sûr, pour finir en beauté, le fameux pont d’U Bein d’Amarapura, le plus long pont en teck du monde (1200m) construit en 1849. Nous y passerons 3h. À y marcher dessus bien évidemment, aller et retour. Mais surtout à contempler les dizaines de pêcheurs se trouvant dans les environs. À la canne, au filet ou même à la main!!! Ils sortaient de petites perches par dizaines… qui finissaient pour beaucoup dans la poêle des gargotes voisines!
Comble de chance, les rues alentour étaient le théâtre d’un événement haut en couleurs : la parade « d’initiation ». De jeunes garçons sur des chevaux, et de jeunes filles dans des carrosses tirées par de jolies vaches parées de guirlandes multicolores, défilaient avant de débuter leur période de « moine ». Obligatoire pour les garçons (durée minimale de 3 jours… maximale… à vie!) et facultatif pour les filles.
Nous serions bien restés pour le coucher du soleil, tel que tout le monde le recommande, mais le pont avait déjà été pris d’assaut par les touristes! Même les barques au-dessous affichaient complet! Tant pis, nous repartons en scooter-brêle vers la ville, entre trafic, poussière dans les yeux et derniers rayons de soleil. Ce fut une très agréable journée que même Trump n’aura su gâcher. C’est vous dire ;.)
Le 10, nous partons pour Hsipaw. La distance séparant les deux villes n’excédant guère les 200km… il nous fallut 7h pour arriver ;.). Nous fîmes entre temps la connaissance de Krystel, une maman allemande ayant tout plaqué et pris son sac à dos, la cinquantaine passée, pour parcourir le monde… Le plus beau dans ton ça, c’est que son plus jeune fils, de 18 ans, qui a lui-même entrepris un périple similaire, la rejoindra quelques heures plus tard, pour réaliser, ensemble, une rando de 3 jours. Ils reprendront ensuite leur chemin respectif.
Nous ferons également la connaissance de Matthias et Laila, un couple franco-allemand avec qui nous partagerons quelques bières (dont la fameuse bière chinoise Dali que l’on m’avait fortement déconseillée ;.) Mais que voulez-vous, ma curiosité gustative était trop forte…), quelques petits déj, mais également quelques précieux conseils sur le Vipassana que nous souhaitons faire au Japon en janvier.
Mais revenons à Hsipaw. Hsipaw, c’est une petite ville qui, en soit, n’offre pas d’attrait touristique particulier (hormis peut-être son marché). Bien que très agréable, car paisible et habitée par de souriantes personnes, ce qui en fait un lieu assez prisé des touristes (et oui… encore… pour un pays qui est soi-disant « en train de s’ouvrir », « vierge de touriste », voire « pas encore pollué par les voyageurs occidentaux », on s’attendait à autre chose! Mais bon, j’y reviendrai à la fin de cet article ;.), Hsipaw gagne surtout à être connue pour… ses environs!
Pour info, nous avons été logés à l’Ever Green Hotel. 10$ pour une chambre double (toilettes partagées) avec petit déj inclus! Rien à dire. Meilleure affaire jusqu’à présent au Myanmar!
Alors quoi faire à Hsipaw? Et bien, monter sur la Hsipaw hill au coucher du soleil (ou vous tomberez sur 20 de vos semblables minimum). C’est d’ailleurs là-bas que nous ferons la connaissance de Gino, un péruvien installé au Brésil, et de Chloé, une française en voyage autour du monde, avec qui nous passerons toute la soirée!
C’est avec Chloé également que nous visiterons les cascades, le « petit Bagan » et les sources d’eau chaude le lendemain en moto. Nous découvrirons de jolis paysages mêlant rizières, petites montagnes, et rivières. Nous rencontrerons plusieurs villageois de l’ethnie Shan arborant en tout temps un « chapeau chinois » et un large sourire. Nous traverserons un cimetière musulman/chinois ainsi qu’une décharge à ciel ouvert où une dizaine d’enfants jouait sur les déchets fumants. Nous serons également bloqués par les nombreux chars/camions aux enceintes surpuissantes/djembés birmans/groupes dansants paradant dans les rues de la ville et se dirigeant petit à petit vers le monastère afin de remettre aux moines les sommes d’argent données par les locaux.
Bref, nous en aurons vu du paysage à Hsipaw et dans les environs. Nous aurons également vécu quelques belles expériences et fait quelques belles rencontres. Mais toutes les bonnes choses ayant une fin, nous embarquons, le 13 au matin dans le train qui nous mènera à Pyin Oo Lwin, à mi-chemin entre Hsipaw et Mandalay. Pourquoi le train? Car c’est l’unique moyen d’emprunter le mythique viaduc de Gokteik, qui fut en son temps le plus haut viaduc au monde. Ces quelques minutes valent à elles seules les 7h que durèrent le trajet en classe ordinaire (traduisez : sur des bancs en bois)! Petit conseil pour celles et ceux souhaitant emprunter ce même trajet (sens Nord Sud), choisissez le côté droit!
Nous arrivons en fin d’après-midi à Pyin Oo Lwin. Nous marchons un bon kilomètre pour arriver à l’Hôtel Ruby, où le patron, gêné, nous annonce que notre réservation, ainsi que celle de 5 autres touristes ayant suivi le même chemin que nous, ne pourra être honorée! La faute selon lui au système de réservation d’Agoda. Petite parenthèse d’ailleurs pour inviter celles et ceux voyageant au Myanmar à utiliser cette plateforme de réservation. Tout au long de notre périple, nous n’avons jamais eu recours à de telles solutions. Mais ici, allez savoir pourquoi, chaque retrait réalisé avec ma carte bancaire américaine me coûte 13$!!! Il m’est donc préférable de régler par carte que par cash, à plus forte raison car le retrait maximum autorisé est de 400.000 kyats (300 euro).
Mister Poke, le boss de l’hôtel, nous fera patienter pendant une bonne heure et demie au cours de laquelle 2 des touristes se trouvant dans la même situation que nous se sont désistés. Nous ferons connaissance des 3 autres. Anita (autrichienne), Inge et Flores (hollandais). Malgré tous ses efforts, Mr Poke ne put nous trouver une autre chambre en ville, tous les hôtels affichant complets, la faute au fameux Balloon Festival! Ne voyant pas d’autres solutions, il nous invita à passer la nuit dans sa maison! Nous partageâmes donc à 5 la chambre de Mr Poke. Enfin, nous ne l’avons pas utilisé bien longtemps la chambre… Pourquoi? Grâce au Balloon Festival!!!!
Comme pour s’excuser encore davantage, Mr Poke nous proposa de nous emmener, tous les 5 ainsi que deux touristes israéliennes occupant l’hôtel, au festival, se trouvant à quelques 30 minutes de voiture! Nous y arriverons vers 6h. Pendant 4 heures nous allons profiter comme des petits fous de ce festival drainant toute la population de la ville mais aussi de la région! Des dizaines de milliers de birmans viennent faire la fête et célébrer la pleine lune de novembre! Et nous aussi! Nous avons mangé comme il se doit. Bu pour étancher la soif… et même au-delà. Nous avons pris plaisir à accepter les 293261036 demandes de selfies qui nous ont été adressées. Nous avons joué comme des gamins (lancer de fléchettes, lancer de balles de tennis etc…) et nous avons aussi pris part à quelques attractions « rustiques » comme la roue manuelle! Un truc hallucinant ou 6 acrobates se balancent et grimpent de partout pour permettre aux nacelles de faire 5 ou 6 tours de roue. Vraiment malade!!!). Et surtout, et c’est quand même bien là la raison d’être de ce festival, nous avons assisté aux « lâchés de ballons lumineux, explosifs et incendiaires!!! » Ça consiste en quoi? Toutes les heures, une petite montgolfière inhabitée est lâchée. Celle-ci, brillant de mille feux, emporte avec elle plusieurs centaines de fusées pouvant offrir un spectacle lumineux de près de 20 minutes! C’est vous dire la quantité d’explosifs s’y trouvant ;.). Or, sur les 4 ballons que nous avons vu décoller… deux ont connu des destins… tragiques! L’un d’eux (qui heureusement n’était pas munis de fusées) s’est mis à voler à basse altitude puis est allé s’encastrer dans un poteau, finissant ainsi son éphémère existence en un magnifique brasier. L’autre, qui ne put pas non plus prendre suffisamment d’altitude commença par tirer ses fusées dans la foule! Un ballon fou en somme. Mouvements de panique, cris… puis rires! Le ballon est passé sans ne faire semble-t-il de blessés (il y a tout de même plusieurs morts par an au cours de ces festivals qui se déroulent dans quelques villes du pays). Il est surprenant de voir comme les birmans, qui semblent pourtant si réservés, se lâchent au cours de ces festivités. Et ça vaut pour tout le monde : jeunes, anciens, familles avec enfants en bas âge, moines bouddhistes etc… Tout le monde fait la fête. Et c’est avec un bonheur et un plaisir non dissimulés que nous y avons pris part!
Il est 22h. Nous avions promis à Mr Poke de ne pas le faire rester davantage. Nous times parole. Mais c’était sans compter sur le destin qui voulait sans doute nous faire profiter de cette flamboyante soirée jusqu’à son terme. En effet, le trajet qui nous avait pris 30 minutes à l’aller… nous pris 5h au retour! Et dans la caisse du pick-up par un froid glacial, 5h… ça fait long ;.)
Nous passerons les deux jours suivants à visiter Pyin Oo Lwin. À pied et en moto. L’immense jardin botanique, l’ancien quartier colonial où quelques cottages britanniques survécurent à l’indépendance, le Big Ben local, le marché central, les petites cascades, les friperies de la gare etc… Nous reviendrons également vers la grande pagode (à quelques 8km de la ville) où les festivités se poursuivaient. Au programme, tournois de volley et de chinlon (ou plutôt de sa variante thaïlandaise se jouant à 3 contre 3). Impressionnant! Je ne me lasse toujours pas d’admirer la technicité, la vivacité et la souplesse de ces joueurs! Il est déjà 22h. Nous sommes exténués. À peine nous reste-t-il quelques forces pour grimper dans le bus qui nous emmènera à Kalaw.
Après une excellente nuit, et c’est à souligner! (les bus de la marque chinoise Yutong, que nous avions déjà « testé » au Bénin sont d’excellente facture!!) nous arrivons au petit matin à destination. Il est 4h.
Nous poirotons dans un petit « tea shop » jusqu’à 7h, le temps de faire la connaissance d’Yves, un franco-brésilien, et de Naiara, sa copine basque. La ville étant relativement petite, nous les recroiserons (à plusieurs reprises et autour de plusieurs bières!!!) après avoir pris nos aises chez Golden Lily, la guest house la moins chère du coin (12 euro pour une chambre double, toilettes partagées et petit déj inclus). Bien que les murs soient en carton, que les draps soient tâchés et que les carreaux soient brisés (important en cette saison froide ;.)), nous y passerons un très agréable séjour.
Nous demeurerons 3 jours à Kalaw. À pied nous connaîtrons le centre-ville qui se résume grossièrement à quatre avenues principales perpendiculaires et un feu de signalisation. Certes, c’est petit, mais on y trouve de tout : une magnifique pagode recouverte de miroirs, un marché quotidien de fruits, légumes et babioles chinoises en tout genre, un terrain de foot n’ayant rien à envier aux clubs ardéchois où nous allions jouer certains dimanches, des friperies 3 fois par semaine, un monastère, une bâtisse centenaire abritant un bar miteux comme je les aime (que de belles rencontres!!!). Bref, une petite ville qui a tout d’une grande, mais qui, fort heureusement, et malgré l’afflux croissant de touristes, a su conserver une certaine authenticité.
En vélo, nous avons pu pousser davantage les limites géographiques de notre excursion « kalawéenne ». L’église anglicane construite il y a tout juste un siècle, les fameuses Buddha’s caves, espèces de grottes très humides où ont été « incrustées » pas moins de 800 figurines et statues de Bouddha, mais également l’imposante pagode en bambou surplombant la ville et où des « moinesses » nous ont gentiment offert du thé et de la salade de feuilles de thé. Un véritable délice!
Un dernier coucher de soleil perchés sur les terrasses du monastère de Kalaw, un dernier dodo bercés par les tambours, chants et pétards des festivaliers, toujours en lutte pour gagner la cagnotte qui reviendra au village étant le mieux déguisé et mettant le plus l’ambiance… puis nous prenons le pick-up, en compagnie de 75 sac-à-dos laissés par quelques courageux randonneurs, pour nous rendre à Nyaung Shwe, sur les berges du lac Inle. Bien que le trek de trois jours fut également notre idée initiale, l’état de santé encore fragile d’Astrid nous obligea à opter pour une alternative plus rapide et physiquement moins demandante.
Ah, petit rappel pour celles et ceux se rendant à Nyaung Shwe, un droit d’entrée de 10 euro vous sera demandé pour pénétrer dans l’immense zone du lac. Que vous arriviez à pied ou en véhicule. Une véritable aberration. N’allez pas croire que cet argent serve à préserver l’environnement ou les cultures des habitants de la région. Non. Ce n’est ni un parc naturel, ni une zone archéologique. C’est juste un moyen additionnel de tirer davantage de lait de la vache touristique que nous sommes. Première fois que nous voyons cela. Payer pour entrer dans une ville! Non mais… bref, quoi qu’il en soit, mon sale caractère, bien aidé il est vrai par un heureux coup du sort, nous permit d’entrer en ville sans nous acquitter de cette maudite taxe.
Logés dans la très agréable Green Valley Inn (qui, il faut le noter, est pourvu d’une connexion internet d’excellente qualité… important pour les voyageurs/travailleurs), nous profiterons de notre première journée pour nous rendre à vélo à la Red Mountain Winery. Cette exploitation viticole, posée sur les collines jouxtant la ville, à moins de 5km, propose la dégustation de ses produits. 5000 kyats pour 2 verres de rouge et 2 verres de blanc, le tout dans un environnement idéal pour apprécier le coucher de soleil. Bien que les vins ne soient pas exceptionnels, il n’en demeure pas moins que ce fut un moment agréable. Mention spéciale à l’effort de « francisation » de l’expérience. Les vins étaient accompagnés par deux petites pointes de pain de mie et d’un fromage type cheddar industriel. Le résultat n’était pas fameux, mais l’initiative était louable ;.).
Le lendemain, après avoir retrouvé Aurélien, notre compère de Yangon, nous partons aux aurores, à 5h, pour une longue et magnifique journée d’excursion sur le lac Inle. Après avoir savouré le lever de soleil, nous enchaînerons les arrêts : ateliers de tissage de soie et de lotus, pagodes bouddhistes, ateliers de roulage de cigares birmans, marché flottant (grosse arnaque truffée de touristes), ateliers de forgerons… et puis une agréable petite pause dans l’un des nombreux villages flottants que compte le lac. Nous y déjeunerons, partagerons quelques instants avec les maîtres des lieux, accompagnerons ces derniers dans leurs petites barques pour un tour du pâté de maison et puis nous repartirons, heureux, fatigués et la tête pleine d’innombrables images toutes aussi magnifiques les unes que les autres. Et même les « faux pêcheurs » postés à l’embouchure du canal et attendant l’afflux massif de touristes pour récupérer quelques billets en échange de photos ne nous feront aucunement regretter cette exceptionnelle journée!
Le soir, David, Camille et Robin vinrent se greffer au groupe pour former à nouveau la bande de Yangon au grand complet! L’apéro s’impose… agrémenté cette fois d’un délicieux fondant au chocolat… Un véritable orgasme gustatif…
Ça y’est, nous sommes prêts à rejoindre Bagan!
Alors Bagan c’est quoi si ce n’est la principale attraction touristique du pays? Et bien c’est l’ancienne capitale du royaume de Pagan qui connut son apogée entre le 9ème et le 13ème siècle. Sa particularité? À l’époque, elle comptait près de 200.000 habitants pour… 10.000 temples et pagodes! Il n’en reste aujourd’hui plus que 2200, la faute au manque d’entretien et aux nombreux séismes dont souffre fréquemment la région. Le dernier remontant au mois d’août! Pour en savoir plus, cliquez ici.
Arrivés au petit matin (4h), nous partageons un taxi avec deux retraitées vietnamiennes vivant aux États-Unis et parlant un français impeccable! Quelques minutes plus tard et après s’être acquitté (cette fois) du droit d’entrée de 20 euro par personne, nous déposons nos affaires à l’Ever New Guest House et louons un scooter électrique pour nous rendre à la pagode Pyathada. C’est là-bas que nous attendent, pour le lever du soleil, Yves et Naiara, les collègues rencontrés à Kalaw. Le spectacle de ces temples et pagodes centenaires s’étendant à perte de vue et se perdant parfois dans la végétation sauvage fut grandiose, bien aidé il est vrai par un ciel dépourvu de nuages, une température plutôt clémente ainsi qu’une magnifique envolée de montgolfières multicolores. Seul ombre au tableau, l’arrivée d’un bus de touristes chinois! Ses occupants débarquèrent sur la pagode armés d’appareils à faire pâlir le plus équipé des paparazzis, non pas pour prendre en photo le paysage… non…. Mais pour mitrailler les trois petits jeunes moines, la fille en habit traditionnel et le paysan avec sa carriole « embauchés » par leur guide! Le cliché n’était pas optimal? Qu’à cela ne tienne, on demande au jeune moine de reprendre le livre qu’il tenait (bien qu’il n’ait pas encore l’âge de savoir lire) et de se poster à nouveau sur les remparts de la pagode… et on demande au paysan de passer à nouveau en carriole tout en s’assurant que les marques de roue du passage précédent soient bien effacées… Une blague mes amis… mais une blague!! C’en est affligeant!
Bref, nous passerons la journée à sillonner les kilomètres de chemin sabloneux que compte la zone en compagnie de nos amis et retrouverons une fois de plus l’incontournable Aurélien pour le coucher de soleil sur la pagode Taung Guni censée être moins touristique que la Dahmmayan Gyu Phaya. Nous n’étions pas les seuls, mais peu importe, le spectacle méritait d’être partagé!
Petit repas, petite mousse, retour à l’hôtel puis dodo car le lendemain, la visite se poursuit. Pas de réveil aux aurores mais une nouvelle balade en e-scooter dans la zone d’Old Bagan. Vers 15h, et après s’être à nouveau perdu par plaisir une bonne matinée, nous remettons les clés de la chambre et du scoot, disons au revoir à Yves et Naiara (que nous reverrons à n’en pas douter très vite), et embarquons en compagnie d’Aurélien dans une voiture en direction de Pakokku, ville étape avant de rejoindre Mindat!
Et là… c’est le coup de foudre!! En l’espace de quelques heures, nous sommes tombés sous le charme de la ville, conquis par son atmosphère et ses habitants. Première fois que nous ressentons cela au Myanmar (nous y reviendrons plus tard…). Et ce sentiment s’est encore exacerbé en soirée lorsque nous nous assîmes en compagnie de notre hôte Mya Mya. La propriétaire de l’auberge Mya Ya Ta Nar Inn est un sacré personnage. Cette jolie septuagénaire attachante s’exprime dans un anglais impeccable (elle fut enseignante à la mission catholique), n’hésite pas à partager quelques histoires personnelles ou à répondre à nos nombreuses questions sur la culture et le quotidien de ses concitoyens. On a bien rigolé et on a beaucoup appris.
Pakokku ne devait être qu’une ville de passage. Elle sera désormais une ville de REpassage au terme de notre escapade en pays Chin.
Le Pays Chin justement, c’est à Mindat qu’on va le découvrir. Après 6h de trajet à vive allure et sur une route en piteux état, on y arrive enfin. Il est midi. Il nous faut trouver une auberge pour la nuit. Il y en a 4 en ville, toutes affichant des prix qui nous semblent abusifs. Fatigués par le voyage, nous optons toutefois pour la Se Nang Guest House. Un petit repas dans une gargote voisine, une petite bière, trois cafés (on se les pèle là-haut en cette période) et un refaisage de monde en bonne et due forme avec Aurélien et nous sommes fins prêts pour aller au lit… Il est 21h30. Dehors, pas un bruit. Pas une lumière. Le village est déjà tombé dans les bras de Morphée. 21h32, nous les avons rejoint ;.)
Le 25, on se lève sans pinailler à 7h30. On ingurgite le petit déj rudimentaire proposé par l’auberge et on part en balade à travers les nombreux chemins que compte le village. Nous y passerons en tout près de 4h. Il ne nous faudra toutefois pas plus de quelques minutes pour tomber sur la première femme tatouée. Cette dame, comme plusieurs dizaines d’autres habitant ce village de 40.000 âmes (incluant la « banlieue »), est un véritable symbole de la culture Chin. Il nous a été conté qu’à l’époque, les rois envoyaient des émissaires aux confins de leur royaume afin de recruter les plus belles femmes pour leur harem. Les femmes Chin étant réputées pour leur beauté, les anciens du village trouvèrent la parade pour éviter la désertion forcée de la gent féminine : leur tatouer le visage!
Cette pratique perdura au-delà de l’époque des royaumes, et ce n’est qu’au milieu du 20ème siècle que la loi y mettra un terme. D’ici quelques années donc, il n’y aura plus de femmes Chin tatouées de la sorte.
Comme un symbole, c’est un jeune du village qui m’offrit la parfaite conclusion à cette histoire en m’expliquant « qu’à l’époque, on se tatouait pour masquer la beauté. Aujourd’hui, c’est même parfois sexy… ».
Cette première journée complète à Mindat s’acheva de belle manière à l’auberge Tun où nous avons été contraints de déménager.
Le samedi 26, bien décidés à découvrir les environs de Mindat, nous tentons, tant bien que mal, de louer un scooter. Bien que cette activité ne soit pas autorisée, il ne nous faudra que 30 minutes pour trouver un mécanicien complaisant.
Et c’est parti! Nous partons à la découverte des petits villages Chin de la région de Mindat. Ne me demandez pas leur nom, je n’en ai pas la moindre idée! Nous rencontrerons à nouveau de nombreuses femmes tatouées. Les symboles dessinés sur leur visage indiquent qu’il s’agissait de femmes Moun, l’une des trois ethnies peuplant la région (l’étant Chin compte 25 ethnies différentes).
Sur le retour, nous faisons un détour par l’église catholique de Mindat, premier lieu de culte du village. Et là… la magie du voyage opéra à nouveau! Nous fîmes la rencontre du père Joseph, un religieux Chin (n’allez surtout pas lui dire qu’il est birman…) ayant étudié 8 ans à Paris et maniant à merveille la langue de Molière! Le père Joseph, nous raconta quelques histoires de la région, tailla en pièces la « légende » des femmes tatouées (il nous expliqua que les femmes non tatouées ne pouvaient prétendre au mariage), évoqua les différents de l’église avec les autres religions et l’ancien régime birman au pouvoir et… nous accompagna au jardin de l’église, à quelques 15km de là!
Après une grosse demi-heure de grimpette (on dépasse tout de même les 2400m d’altitude!), on y arrive! Il fait frisquet et les lieux sont envahis par un épais brouillard. La gardienne du jardin, une petite mamie tatouée et tout sourire nous accueille. Fraises, avocats, cerises, pommes de terre… il pousse de tout par ici, malgré le froid et l’altitude. Enfin presque… quelques tentatives (café et framboises notamment) ne connurent pas les résultats escomptés!
Et puisqu’après l’effort vient le réconfort, la petite mamie et le père Joseph nous invitèrent à boire le vin de millet fermenté chaud, les fraises du jardin… ainsi que de la viande d’écureuil séchée! Un vrai délice et un moment inoubliable où se sont succédées les anecdotes savoureuses du père Joseph sur son expérience parisienne et ses opinions tranchées sur les messes dansantes des catholiques africains, la multiplication des églises évangélistes, l’autonomie de l’état Chin, ou encore l’appui politique du bouddhisme au Myanmar! Un vrai bonheur!
Dimanche matin 8h30. Nous montons dans le van se dirigeant vers Pakkoku et disons au revoir à Mindat. Ce petit village encore ignoré des guides touristiques nous aura offert une véritable immersion dans la culture Chin. Une expérience que nous ne pouvons bien évidemment que recommander!
6 heures plus tard, nous posons à nouveau nos bagages au Mya Ya Ta Nar Inn. Nous profitons des quelques rayons de soleil restant pour nous perdre à nouveau dans les rues enchanteresses de cette ville qui décidemment m’émerveille! Mais à cet émerveillement succède bientôt la nostalgie… et oui, l’heure est venue de dire au revoir à Aurélien! Nous aurons partagé ensemble d’excellents moments avec ce parigo pas comme les autres ;.)… A+ l’artiste!
Une bonne nuit de sommeil et nous voilà fin prêts à aborder notre dernière journée de visite au Myanmar! Suivant les conseils de la très avisée Mya Mya, nous parcourons dans un sens puis dans l’autre les chemins/rues de la vieille ville. L’occasion pour nous de tomber sur une scène de séchage de tubercule médicinale destinée au marché chinois… en pleine pagode! L’occasion également de découvrir une nouvelle fabrique de cigares birmans, une manufacture de tongues, une « clock tower » d’origine britannique en plein cœur d’un monastère (nous pourrons y grimper avec l’aide de deux jeunes moines), un « bouddha Sri Lankais »… et bien sûr… de faire d’inoubliables rencontres! La première tout d’abord. Un moine bouddhiste de 26 ans achevant ses études théologiques et s’exprimant dans un anglais impeccable nous questionna sur nos croyances. Quoi? Agnostiques? Et c’en était parti pour 2 bonnes heures de discussions et questionnements profonds. Astrid excellant dans le domaine pris le relai ;.)… Ensuite, et puisque la religion ça creuse… nous nous arrêtâmes devant une petite gargote où jouaient un grand-père et son petit-fils. La cuisine proposée par ce petit établissement familial était excellente. Et que dire du service!!! Ainsi donc, tel que nous le faisons de partout après une pause repas agréable, nous laissons un petit pourboire. Non seulement le papi refusa le pourboire, mais il insista pour nous offrir une bouteille d’eau fraîche. Qu’à cela ne tienne, quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, nous offrîmes un petit ballon au gamin… puis nous poursuivons notre route. Et là, quelques minutes avant de prendre le bus pour Yangon, le papi, accompagné de sa fille et de son petit-fils débarquent en scooter à l’auberge de Mya Mya pour nous offrir… une magnifique couverture traditionnelle. Dans ces circonstances, tu restes con, tu retiens tes larmes de joie et tu leur fais un gros bisou. Simplement. Sincèrement.
Et comme si ça ne suffisait pas, Mya Mya, notre adorable maîtresse de maison, nous fit à son tour un somptueux cadeau!
Et voilà, lundi 28 novembre, 18h. Le bus franchit la barrière de la gare routière de Pakokku. Nous nous éloignons lentement en direction de Yangon, le cœur léger et l’esprit joyeux. Pakokku restera gravé à jamais dans notre mémoire de voyageurs…
Il est temps désormais de clore cet article. Mais revenons un instant sur le titre de celui-ci : Myanmar, déjà trop tard? Et bien la réponse est… OUI! À l’exception de Pakokku, Nay Pyi Taw et dans un degré moindre de Mindat (bien que pour un village perdu de cette taille, la proportion de sac à dos Quechua était relativement importante…). Tous les commentaires de voyageurs ayant visité le Myanmar il y a 2-3 voire même 5 ans tout au plus divergent assez nettement de la réalité à laquelle nous avons été confrontée! Peut-être nos attentes étaient-elles trop élevées après avoir pris connaissance de ces commentaires? Sans nul doute. Ne nous sommes-nous pas assez aventurés dans les zones les plus reculées? Bien évidemment! Mais le visa est limité à 28 jours… durée pendant laquelle nous avons tout de même, et c’est un « record », visité 10 endroits. Sommes-nous trop enclins à comparer avec nos expériences « authentiques et dépaysantes »? À n’en pas douter! Mais comment pourrait-il en être autrement après 11 mois passés sur les routes d’Afrique et d’Asie?
Essayons tout de même de rester objectif : Le Myanmar est un très beau pays où les traditions, bien que disparaissant peu à peu sous le poids de la trop rapide « ouverture », demeurent vivantes. Ses habitants sont, c’est indéniable, extrêmement souriants et bien souvent d’une amabilité sans bornes. Sa gastronomie est assez limitée et peu équilibrée (l’usage de l’huile dans la cuisine birmane est, à l’image des tarifs pratiqués par son industrie hôtelière, abusif) mais offre parfois quelques belles surprises. Sa spiritualité est omniprésente… Bref, le Myanmar est un pays à visiter. Mais à visiter sans à priori ni attentes particulières… De la quête d’authenticité à la récolte d’amertume il n’y a qu’un pas que les clichés franchissent allègrement!
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Merci beaucoup de nous faire voyager avec vous , on ne rate aucune de vos publications bises à vous deux A bientôt tonton Georges et Fabienne
Merci à tous les deux!!! On vous envoie également de gros bisous et pensons fort à vous... à quelques heures de prendre des vacances bien méritées à Bali ;.))
J'ai bien fais de m'y rendre en 2009. A l'époque c'était à peux prêt 800 000 touristes par ans, maintenant 3 000 000. Après tant de décennies de privations et de souffrances, eux aussi on le droit de profiter de la manne touristique, avec tout ce que cela entraine malheureusement.
Je vous lis avec toujours autant de plaisir.
A bientôt en suisse.
super rencontres comme on les aime ; par contre il faut que tu revisites l Ardèche ................. les stades de foot n ont plus rien a envié a ceux des Parisiens ! biz a vous deux et a bientôt pour le prochain post . toujours autant de plaisir a vous lire .